Dipôle RLC Libre
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Oscillations
libres dans un circuit RLC série
I-
Décharge
d’un condensateur dans une bobine :
1-
Etude
expérimentale :
a-
Activité :
On considère le montage électrique suivant :
On donne Après avoir chargé totalement le condensateur, on bascule l’interrupteur K vers la position (2), pour obtenir un circuit série et libre, et à l’aide d’un oscilloscope, on obtient la courbe ci-contre :
b-
Remarques
et conclusion :
·
Lorsqu’on
bascule l’interrupteur k vers la position (2), le condensateur se décharge dans
la bobine,
· L’amplitude de la tension décroît alternativement au cours du
temps, on dit que les oscillations sont amorties,
·
Le circuit RLC
ne comporte pas de générateur : les oscillations sont dites libres,
· Pour les courbes (1 et 2), la pseudo-période , alors elle ne dépend pas de la
résistance R,
· La
pseudo-période augmente avec l’augmentation de C la capacité
du condensateur ou l’augmentation de L le coefficient de l’auto-inductance de
la bobine,
·
L’amortissement
est due au fait qu'une partie de l'énergie électrique se perd sous forme de
chaleur au niveau de la résistance du circuit par effet Joule.
2-
Régimes
d’oscillations libre d’un circuit RLC série :
Selon la valeur de la résistance totale du circuit, on distingue
trois régimes :
a-
Régime
périodique :
· Lorsque la
résistance totale du circuit est nulle les oscillations sont libres et non amorties,
l’amplitude de la tension est constante (, dans ce cas ,
·
Ce régime est
caractérisé par sa période propre , elle dépend de L et C,
·
La valeur de dans ce cas est ,
b-
Régime
pseudo-périodique :
·
Lorsque la
résistance totale du circuit est faible, les oscillations sont libres et
amorties et leur amplitude diminue jusqu'à ce qu'il s'annule.
·
Cas de
l'amortissement faible,
·
Ce régime est
caractérisé par sa pseudo-période, pratiquement : .
· Dans cet exemple : , elle dépend de L et C et ne dépend
pas de R,
c-
Régime
apériodique :
·
Lorsque est très grande, le
condensateur perd sa charge sans oscillations,
·
Cas de
l'amortissement fort,
3-
Équation
différentielle d’un circuit RLC série :
On considère le montage ci-contre :
Remarque :
Le terme est la grandeur qui traduit l’amortissement
des oscillations électriques, en absence de ce terme, les oscillations
deviennent périodique sinusoïdales.
II-
Oscillations
non amorties dans un circuit LC idéal :
1-
Etude
analytique d’un circuit LC idéal :
a-
Equation
différentielle :
On
considère le montage électrique suivant :
La résistance interne de la bobine est nulle (une
bobine idéale),
Le condensateur est initialement chargé par un
générateur de f.e.m E=6V,
Les équations différentielles vérifiées par
Alors la période propre s’exprime en seconde (s),
2-
Expression
de i(t) et celle de q(t) :
III-
Transfert
d’énergie entre le condensateur et la bobine :
1-
Le
circuit LC idéal :
a-
Expression
de l'énergie totale d’un circuit LC :
·
Lors
d'oscillations non amorties, l'énergie électrique dans le condenseur se
transforme en énergie magnétique dans la bobine et vice versa.
· Alors l’expression de l’énergie totale du circuit LC est : ,
· On a à démontrer,
Alors l’énergie totale d'un circuit LC idéal est conserve et égale
à l'énergie initiale emmagasinée dans le condensateur,
b-
Conclusion :
·
Lorsque
l’énergie emmagasinée dans le condensateur diminue, l’énergie de la bobine
augment et vice versa, Donc il y a un échange d’énergie entre le condensateur
et la bobine au cours d’une période avec est la période propre des oscillations.
Application 1 : on considère les courbes
ci-contre : (on donne L=0,2H)
a-
Donner
l’énergie que représente chaque courbe,
b-
Trouver
la valeur de l’énergie totale de circuit,
c-
Déduire
l’énergie électrique et l’énergie magnétique à t=2,2ms,
d-
Calculer
la valeur de C, puis calculer la valeur de f.é.m E et celle de Imax.
2-
Energie
du circuit RLC libre :
·
L’expression de
l’énergie totale du circuit RLC est :
,
· On a à démontrer,
Conclusion :
L'énergie totale du circuit
RLC décroit en fonction du temps et les oscillations sont amorties à cause de
la perte de l'énergie électrique par effet joule (transfert thermique)
au niveau de la résistance.
Application 2 : on considère les courbes
ci-contre : (on donne E=10V)
a-
Attribuer
à chaque courbe l’énergie correspondant,
b-
Déduire
la valeur de l’énergie emmagasinée dans le condensateur initialement,
c-
Calculer
la variation de l’énergie totale entre deux instants t1=2ms et t2=4ms,
d-
Déduire
la valeur de l’énergie dissipée par effet Joule entre t1 et t2,
e-
Trouver
la valeur de pseudo-période , puis calculer C et L.
IV-
Entretien
des oscillations :
1-
Objectif :
Pour entretenir les oscillations d’un circuit RLC libre, il faut
apporter au circuit la même quantité d’énergie qui a été perdue. C’est le rôle
du dispositif d’entretien.
2-
Montage
d’entretien :
Remarque :
On a, d’unConclusion :
· Le montage d’entretien est un dispositif qui fournit au circuit une
tension proportionnelle à l’intensité du courant :
,
·
Il se comporte
comme un conducteur ohmique de résistance négative.
3-
Equation
différentielle :
L’équation différentielle est :
Alors si RT=R0 l’équation différentielle
devient : ,
On retrouve une équation différentielle identique à celle d’un
circuit LC idéal, donc les oscillations sont entretenues (sont sinusoïdales)
d’amplitude constante et d’une période propre .
Conclusion :
·
On peut
entretenir les oscillations d’un circuit RLC série pour obtenir une tension
oscillante d’amplitude constante en utilisant un dispositif qui compense
l’énergie dissipée par effet joule au niveau des résistances.
· A base d’un
montage d’entretien, on peut créer une tension sinusoïdale de période à partir d’un circuit RLC série.
Application 3 :
On réalise un circuit LC en associant une bobine de coefficient
d’auto-inductance Avec un condensateur de capacité C chargé
totalement par un générateur de tension de force électromotrice E0,
et on obtient la courbe ci-contre :
1-
Donner le schéma du montage,
2-
Établir l’équation différentielle vérifiée par la tension entre les
bornes du condensateur,
3- La solution de cette équation différentielle est de la forme :
a-
Trouver la valeur de et calculer la valeur de ,
b-
Etablir l’expression de , puis trouver
sa valeur graphiquement,
4-
Trouver la valeur de la capacité C du condensateur. (On prend ),
5-
Trouver l’énergie magnétique Em emmagasinée dans la bobine à
l’instant t1=1,8ms,
6-
Trouver la valeur de l’intensité du courant à t2=1,5ms.
Dipôle RL
Situation problème :
Une nuit, et après avoir terminé votre révision de la leçon" le dipôle RC" avec ton ami, vous avez voulu regarder une chaîne de télévision. Cependant, lors de son allumage, vous avez eu un désaccord sur l'illumination progressive d'une ampoule près d'un des boutons de la télévision. Votre ami a affirmé que le condensateur en était responsable. Comment expliquer à votre ami que le condensateur ne peut pas contribuer à ce phénomène ?
I. La bobine :
1- Définition :
·
· On symbolise la bobine par l’un des symboles suivants :
·
· L est son coefficient d’auto-inductance, il est exprimé en Henry (H).
2- Influence d’une bobine dans un circuit :
a- Expérience :
On réalise le montage expérimental ci-contre puis on ferme l’interrupteur k :
b- Remarques :
· L1 brille instantané et L2 s’allume avec un retard temporel (c’est un phénomène transitoire),
· Lorsqu’on ouvre l’interrupteur k, on constate que L1 s’éteint instantanément et L2 s’éteint progressivement,
· Au bout d’un temps suffisant, les deux lampes brillent de la même manière (c’est un régime permanant).
c- Conclusion :
· La présence d’une bobine retarde l’établissement et l’annulation du courant dans un circuit électrique,
·
3- Expression de la tension aux bornes de la bobine :
a- Cas d’un courant électrique continu :
Expérience :
On considère le montage électrique suivant :
Exploitation :
Après avoir tracer la courbe ci-contre, on constate que
alors
Donc
Donc, dans ce cas, la bobine se comporte comme un conducteur ohmique de résistance r.
b-
Expérience :
On réalise le montage électrique suivant : L=0,05H ; R=5KΩ ; GBF généré une tension triangulaire,
Remarques :
· Selon la loi d’Ohm
· Sur l’intervalle
alors
Telle que
Et d’autre part, Sur l’intervalle
Conclusion :
N.B.
· Si le courant électrique est continu, alors
· Si la résistance interne de la bobine et négligeable, alors
· La bobine résiste l’établissement ou l’annulation du courant qui la traverse à cause du produit
· Si la variation de
· Pour éviter ce phénomène, on insère une diode en parallèle avec la bobine.
II.
1- Dipôle RL :
Le dipôle RL est l’association en série d’un conducteur ohmique de résistance R et une bobine de coefficient d’auto-inductance L et de la résistance interne r.
2- Etude expérimentale :
a- Expérience :
b- Remarques :
· Lorsqu'on ferme l'interrupteur, l'intensité
·
c- Conclusion :
·
· Au régime permanant, la bobine se comporte comme un conducteur ohmique,
· La durée de l’établissement ou l'annulation du courant augmente lorsque la valeur de L augmente ou la valeur de R diminue,
·
3- Etude théorique :
a- Equation différentielle :
On considère le montage électrique suivant :
A un instant qu’on considère comme origine des dates, on ferme l’interrupteur et on trouve :
Pour la bobine, on a :
On remplace dans la relation (1), on trouve :
alors
alors
b- Solution de l’équation différentielle :
La forme générale de la solution de cette équation différentielle est de la forme :
Détermination de α et B :
On a
Détermination de A :
D’après l’étude expérimentale, on a
donc
constante de temps :
on a
c- Conclusion :
L’expression de l’intensité du courant traversant un dipôle RL est :
4-
Lors d’établissement du courant, on a
et pour la bobine on a
Donc
Donc
Remarque :
5- Annulation du courant :
a- Équation différentielle :
On considère le montage électrique suivant :
A un instant qu’on considère comme origine des dates, on ouvre l’interrupteur k et on trouve :
Alors
b- Solution de l’équation différentielle :
La forme générale de la solution de cette équation différentielle est :
Détermination de α et B :
On a
différentielle et on trouve :
Détermination de A :
D’après l’étude expérimentale, on a
et théoriquement on a
Conclusion :
c- Expression de
Lors de l’annulation du courant, on a
et pour la bobine on a
Alors
d’où
Donc
et finalement
Remarque :
Si la résistance interne de la bobine est négligeable, alors l’expression de la tension entre ses bornes devient :
III.
1- Mise en évidence :
On réalise l’expérience représentée par le circuit électrique suivant :
2- Remarques
Lorsque nous ouvrons l’interrupteur k, nous remarquons que la diode électriquement lumineuse s'allume pendant une courte période, nous concluons donc que la bobine stocke de l'énergie.
3- L’expression de l’énergie emmagasinée dans une bobine :
L’équation différentielle vérifiée par les tensions du circuit ci-dessus est
Alors pour le puissances, on a :
Donc pour les énergies, on a :
·
·
·
Conclusion :
L’expression de l’énergie magnétique emmagasinée dans une bobine de coefficient d’auto-inductance L parcourue par un courant d’intensité